Le montage s'est déroulé dans un endroit sécurisé du port de Nice. Des vigiles étaient présents pour assurer la tranquillité des artificiers et empêcher toutes intrusions non autorisées...
Les artificiers s'étaient donnés rendez-vous à 7 heures du matin pour commencer à charger le matériel sur la barge...mais place à l'improvisation ! En effet, dès leur arrivée sur les quais où allait se dérouler l'installation, la barge n'était pas encore là !!! Comme les artificiers ne perdent jamais leur temps, ils en profiteront pour décharger le matériel...
Ouff' ! Il est 10 heures et la barge vient d'arriver... Les batteries de "petits " mortiers (75 et 100mm) vont être installées en premières sur la barge en formant des racks. Vont suivre les mortiers de 125, 150 et 200mm, des compacts et quelques chandelles. Les bombes ont déjà été grappées quelques jours auparavant, par 5 le plus souvent et avec de la mèche rapide (rappel : 300m/s). Il ne reste plus qu'à les glisser au fond de leur mortier en attendant d'être connectées. Les compacts eux sont fixés solidement au sol par du fil de fer et des barres de bois. Quand aux chandelles, elles sont comme toujours dans des paniers (panières ou casiers). 14 heures et toujours pas mangé...on fait une pause et on reprend dans 30 minutes !
Maintenant le temps presse. La barge ayant eu 2 heures de retard, il faut accélérer le rythme ! On descend les dernières bombes aériennes dans les mortiers mais il faut encore monter les bombes nautiques: rappelez-vous, il faut les incliner à 40° vers l'eau. Pendant ce temps, on monte les inflammateurs sur tous les artifices dépourvus de retards pyrotechniques. C'est un travail manuel qui demande une bonne condition physique car cela fait déjà 8 heures que les 11 artificiers installent le feu.
Tous les artifices sont en place: il faut désormais les connecter (tirer les lignes aux boîtiers répartiteurs qui eux mêmes seront reliés aux tables de tir). Pendant que la moitié des artificiers relie les lignes aux inflammateurs, l'autre est armée de papier aluminium. Une fois les pièces connectées, elles sont recouvertes de papier alu pour éviter que les retombées pyrotechniques n'allument les artifices d'à côté. Voilà, maintenant il va falloir brancher les lignes aux boîtiers répartiteurs (ou boîtiers relais) qui seront, eux, branchés directement aux tables de tir. Sachez que des boîtiers relais ne sont pas toujours utilisés mais que leur utilisation permet de réduire la longueur des lignes, ce qui sur un gros feu comme ici est très pratique.